"Paye ton calva!", 3 années à Caen

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vendredi 28 décembre 2007

Bons et mauvais moments de lecture en 2007...

Ayant décidé d'introduire d'avantage la dimension littéraire dans ce blog, et avant d'entamer ma critique des livres du Challenge 2008, je me suis lancée ces derniers jours dans un dur moment d'introspection autour de la question fatidique: quels livres m'ont marquée, en bien ou en mal, en 2007?
Quelques réponses me sont venues rapidement à l'esprit...

Je ne peux pas passer à côté de ce pavé qui est resté des mois sur ma table de chevet avant que je ne me décide à l'entamer: Je te retrouverai, de John Irving. J'avais adoré Le monde selon Garp et L'oeuvre de Dieu la Part du Diable, un peu moins Une veuve de papier, encore moins La quatrième main et L'épopée du buveur d'eau... Qu'allais-je donc trouver dans le dernier opus de l'auteur? L'histoire était prometteuse, d'autant plus qu'elle se passait pour partie en Scandinavie (que j'adooooore, pour ceux qui en doutent encore...). Un petit garçon est trimballé par sa mère, tatoueuse, d'Oslo à Stockholm, d'Amsterdam à Helsinski, à la poursuite d'un père qui les a abandonnés... Ce voyage marquera à jamais le garçon, Jack Burns, qui, élevé dans le souvenir d'un père briseur de coeurs, n'aura jamais avec les femmes que des relations torturées et ambivalentes. Plus tard, bien plus tard, il découvrira ce que sa mère lui avait caché, et refera ce voyage, pour corriger ses souvenirs et retrouver son père.
Le roman traite de façon remarquable la question de la mémoire, la manipulation des souvenirs, les vérités qu'on arrange parce qu'elles nous dérangent... On y retrouve en outre tout ce qui fait la qualité de l'oeuvre d'Irving: des hommes et des femmes aux destins exceptionnels, aux vies foisonnantes mais aux innombrables défauts, l'étude des relations filiales, le rapport à l'oeuvre artisitique, quelqu'elle soit... et la lutte!
Cependant, je dois dire que j'ai eu l'impression, en lisant, que le livre ne commençait réellement qu'à la moitié. Les 400 premières pages posent toutes les questions, et si d'habitude Irving nous livre, par quelques phrases anticipatrices, des éléments de réponse, dans ce roman ces phrases sont absentes, ou trop sybillines. Donc on s'accroche, l'histoire suit son copurs, intéressante d'ailleurs, mais l'intérêt ne devient vif que lorsque Jack commence à apercevoir les failles de l'histoire de sa mère, et de sa vie... Bref, un problème de construction, selon moi, mais qui n'enlève en rien tout la foisonnement, la richesse, et le talent de Je te retrouverai.

Je dois aussi parler du roman qui m'a, je crois, le plus fait pleuré cette année: La poursuite du bonheur, de Douglas Kennedy. J'avoue l'avoir acheté sans connaître l'auteur, juste parce que l'histoire me plaisait. Et voilà que je me suis retrouvée totalement transportée par cette histoire d'amour, l'histoire de toute une vie: la rencontre entre Sarah et Jack, les quelques heures qu'ils passent ensemble avant qu'il ne reparte pour l'Europe et la guerre, et les retrouvailles, des années plus tard, il est marié, a un enfant, ils entament une liaison, et puis l'Histoire les séparent de nouveau, c'est le maccarthysme, la chasse aux sorcières, et enfin ils se retrouvent, dernière rencontre avant qu'il ne meurre... Bref c'est une grande saga, c'est romantique à souhait (j'ai quand même un esprit de midinette!), c'est bien écrit (sans être brillant non plus), et j'avoue avoir été très touchée, notamment par cette description du maccarthysme, qui touche tout le monde, et pas seulement les intellectuels, et cette peur permanente d'être dénoncé...

Une autre très bonne surprise de mon année me vient de la blibliogosphère: Le pouvoir du chien, de Thomas Savage. Deux frères tiennent un ranch dans l'Ouest américain: Phil est beau, cynique et brillant, il sait tout faire, et en plus il parle bien ; Georges est timide et maladroit, taiseux et gentil. Leur association fonctionne parfaitement jusqu'à ce que Georges épouse Rose et la ramène au ranch. Phil ne supporte par l'intruse, et s'efforce de lui rendre la vie impossible. Survient enfin Peter, le fils que Rose a eu d'un premier mariage. Garçon sensible et effeminée, moqué par Phil, Peter se retrouve tiraillé entre son amour pour sa mère et son attirance pour Phil... Mais qui détient le pouvoir du chien? Vous l'aurez deviné, ce livre repose sur une tension psychologique incomparable, qui le rend haletant jusqu'à la dernière page. Le mode de narration (l'auteur n'adopte que deux points de vue sur les quatre possibles) donne encore plus de suspens et le cadre (les paysages superbes et désertiques de l'Ouest des USA) rajoutent à la tension. J'ai trouvé le livre d'une grande finesse, et j'ai tout simplement adoré. Je le recommande à tout le monde!

Bien sûr, je dois mettre sur ma liste le dernier tome d'Harry Potter, Les reliques de la mort. Ne pouvant attendre la sortie en français, je l'ai lu dès le mois de juillet en anglais, ce qui a ralenti ma lecture mais nullement diminué mon plaisir. Contrairement au 6 qui démarre très lentement, le 7 m'a captivé dès le début, et j'ai trouvé les aventures très bien menées. La fin est décevante, bien sûr, mais ça reste un livre pour enfants, il ne fallait pas s'attendre à un retournement extraordinaire... Enfin, je pense le relire en français, à l'occasion...

Au rayon policier, je retiens Le retour du professeur de danse, de Henning Mankell. Un policier suédois, c'est déjà bien. Mais un policier suédois qui traite du rôle de la Suède dans la Seconde Guerre mondiale, des relations filiales et de la danse, c'est encore mieux! Après La cinquième femme, que j'avais beaucoup aimé, et Avant le gel, que je n'avais pas adoré, j'ai trouvé mon Mankell préféré (jusqu'au suivant...)!

Je pourrais aussi parler de L'amour humain, de Andrei Makine, qui a défaut de vraiment me plaire, m'a beaucoup marquée.

Mais j'en parlerai plus tard... Et de plein d'autres aussi...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai à mon tour sur ma table de nuit 1 certain " retour du professeur de danse " , non que j'hésite à le lire , faisant confiance à ma blogueuse , mais attendant le moment propice ( style 1 voyage en train ... ), car il faut le dire , 1 policier , on le prend et on ne le lache plus ...