"Paye ton calva!", 3 années à Caen

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mercredi 30 janvier 2008

La trilogie Millenium, de Stieg Larsson (SV)

Je me décide enfin à publier un commentaire sur cette trilogie, pourtant finie depuis plusieurs semaines... Mais j'avais besoin d'un peu de recul...

L'histoire: Mickael "Super" Blömqvist est journaliste d'investigation pour la revue suédoise Millenium. Il enquête sur les acteurs de l'économie et de la politique, qui comme chacun sait ont beaucoup de secrets à cacher. Il fait arrêter des pédophiles, des escrocs, des extrêmistes, des trafiquants d'êtres humains, des dealers de drogue, des fous de la sécurité intérieure, et même un géant blond allemand! Lors de ses enquêtes, Mickael rencontre surtout des hommes qui n'aiment pas les femmes, et il s'acharne à dévoiler tout un tas de méchantes choses sur eux. Il faut dire que Mickael, lui, aime les femmes. Et elles le lui rendent bien. En trois tomes, il couche avec sa rédactrice en chef et meilleure amie, avec une femme d'affaires australienne disparue depuis des décennies, avec une jeune sociopathe hacker de génie, avec une policière accro au body-building, et j'en passe... Bref, Mickael est un surhomme, avec en plus une éthique journalistique irréprochable, mais il ne serait rien sans la fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette.

Mon avis: ne vous fiez pas à mon résumé: le trilogie Millenium est un chef d'oeuvre (il ne faut pas avoir peur des mots, des fois). Un pur moment de bonheur, de jubilation, de suspens, d'excitation intellectuelle... J'ai été tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne, et j'en ai oublié le monde extérieur. Je gardais le livre sur mes genoux au bureau, je mangeais, de voyageais, je marchais en lisant. Car les trois tomes sont extraordinaires. Très riches: j'ai énormément appris sur la société suédoise, l'économie, la politique de ce pays. Et vous savez que cela a tout pour me plaire... D'ailleurs, il est probable que je reprenne prochainement chaque tome pour en relever les nombreuses références et aller plus loin dans l'instruction. Au delà de la richesse du contenu, les enquêtes sont très bien construites, avec des personnages qui avancent à différentes vitesses, ne communiquent pas toujours entre eux, ne poursuivent pas toujours les mêmes intérêts... A cet égard, j'ai une préférence pour le 2ème tome, et ses références aux mathématiques: le livre est construit lui même comme une équation, que l'on tente de résoudre en connaissant de plus en plus de variables... Bref, Stieg Larsson était un TRES grand auteur, et je ne le remercierai jamais assez pour tout le bonheur qu'il m'a procuré. Maintenant, si vous voulez une toute petite contrepartie à ce commentaire dythirembique, relisez mon résumé et devinez...

Ma note: 19/20 (à cause de Mickael Blomqvist, sinon c'était 20)

lundi 21 janvier 2008

La septième rencontre, de Herbjorg Wassmo (NO)

Une petite modification pour le deuxième titre de mon challenge: au lieu du "Livre de Dina", j'ai lu "La septième rencontre", du même auteur. Et je ne le regrette pas...

L'histoire: Rut grandit sur une petite île du nord de la Norvège. Entre un père prédicateur et une mère dépressive, elle s'occupe de son frère jumeau, handicapé mental. C'est lourd, très lourd, pour une petite fille intelligente. Aidée par sa grand-mère, elle part étudier sur le continent, devient institutrice puis se consacre entièrement à sa passion: la peinture. Lors de ses rares retours sur l'île de son enfance, elle enterre son frère, victime de la vindicte populaire, puis sa grand-mère, morte de vieillesse. Et elle reste seule, malgré un mariage et quelques amants. Seul, Gorm l'est aussi. Fils du plus gros négociant de la ville, couvé par sa mère, il parvient à échapper à son avenir tout tracé en s'engageant dans la marine marchande. Mais son passé le rattrape, et il endosse le costume de négociant de son père.
Ces deux-là vont se croiser. Six fois. Ils se connaissent sans se parler. S'obsèdent. Car leurs deux solitudes sont faites pour se rencontrer, pour se comprendre. Et enfin, c'est la septième rencontre...

Mon avis: comme Gorm obsède Rut et inversement, ils m'ont obsédée. Impossible de lâcher le livre. Les deux personnages sont fascinants: seuls malgré leur entourage nombreux, forts et faibles à la fois, tristes mais jamais pathétiques... On suit leurs aventures avec un attachement d'autant plus grand qu'on attend tout de cette septième rencontre, qui donne son titre au livre. Il faut dire qu'ils se sont tellement acharnés à faire rater les six autres...
Alors voilà, j'ai beaucoup aimé, mais je ne pourrais pas trop en dire plus. Tout juste si je sens qu'il manque un tout petit quelque chose pour faire de ce livre un chef d'oeuvre...

Ma note: 17/20

jeudi 17 janvier 2008

Du bonheur d'être Rétais...

Après Noël à Mont-de-Marsan et Pompignac, nous avons fini nos vacances de fin d'année avec famille et amis sur l'Ile de Ré.

Les protagonistes: Adeline, Eléonore, Rémi, Florian et moi. Rejoints pour deux jours par Aurélie et Christophe, en provenance de Bruxelles.

Le cadre: une maison blanche aux volets verts, typiquement rétaise, dans le village de Sainte Marie La Noue. Une maison tellement agréable, qu'on s'y est sentis chez nous dès notre arrivée. En plus la mer était à 100m...

Les évènements: une première journée sous un soleil radieux, avec montée sur le Phare des Baleines. Une deuxième journée sous un brouillard très dense, qui s'achève avec des cotillons. Une dernière journée avec le retour du soleil, la mer et une abbaye en ruine.

C'était bien, et c'était trop court.

L'assassin est le Colonel Temps, sur l'Ile de Ré, avec un chronomètre.


A gauche, la mine réjouie de la Grenouille, avant qu'elle ne voit la hauteur de l'escalier de droite. Et qu'elle s'arrête en chemin...


Pour ceux qui réussissaient l'ascension, la récompense était à la hauteur (c'est le cas de le dire!) de l'effort: une vue superbe sur l'île et l'océan, dans la lumière de fin de journée...


En voyant celle-là, je me demande comment j'ai pu monter... C'est tellement haut!


Deux pin'up au soleil couchant!


Une ballade sur la digue pour conclure la journée, et avant que nos amis belges ne nous rejoignent.


Le lendemain, changement d'atmosphère: brouillard intense, on ne voit pas la mer, et à peine l'autre côté du port... J'ai mal au ventre et à la tête, Florian ne vaut guère mieux, la promenade se conclut assez vite par un coca dégazé au café. Enfin, pour moi, parce que les autres se sont régalé d'une bonne platrée de pâtes!


Le soir, on reprend le dessus pour conclure l'année en beauté: on enfile de belles tenues, on se coiffe et on se maquille, et surtout on oublie toute dignité et on assume! Ca se voit, non?


Eléonore version côtillons. Collection été et collection hiver.


Les amoureux du chewing-gum vinifié, et les cousins siamois (ils sont raccordés par un chapeau au niveau de l'oreille, c'est très rare comme pathologie)


Les mêmes, après opération. Pour célébrer cette victoire sur la vie, ils se font un tatouage: les super héros à la rescousse... Tant de bêtises, ça épuise Adeline, qui finit par aller faire le loir dans son coin, sans rien dire à personne.


Troisième jour sur l'île, et premier jour de l'année. Ballade à La Flotte et autour de l'abbaye des Châteliers: girls talk d'un côté, politique et jeux vidéos de l'autre, et moi qui fait la navette avec un appareil photo!


Grenouille VS Trois grâces


L'abbaye est superbe, dans la lumière rasante, et ça inspire Flo: il tournepige dans tous les sens pour prendre des photos (avec retardateur, sans retardateur, avec mise en scène, sans mise en scène, avec réussite, sans réussite :-)


Quelques exemples: sans mode plage ni retardateur, avec mode plage et retardateur!


Pas mal la mise en scène, non?


Derrière l'abbaye, on devine le pont à 9€. Et derrière Eléonore, les vignes qui ont produit le sarment gratuit qui nous a réchauffé pendant le séjour!


dimanche 13 janvier 2008

Cochon d'Allemand - Knud Romer (DK)

Ma première lecture pour ce challenge! Malheureusement, c'est plutôt une déception.

L'histoire: l'auteur raconte son enfance au Danemark, après la Seconde Guerre Mondiale. Fils d'une Allemande, "ancienne résistante trop fière pour répondre à la bêtise de ses voisins qui la prennent pour une nazie", le garçon subit l'ostracisme et la méchanceté des habitants. Autour de cette histoire centrale gravitent les souvenirs d'une famille haute en couleurs: un grand père inventeur génial en avance sur son époque, une grand mère défigurée pendant la guerre...

Mon avis: les personnages sont riches et, pour certains, truculents (j'ai une préférence pour le grand-père inventeur). C'est pour moi la principale qualité du livre. Car si l'histoire est émouvante et intéressante (et elle avait tout pour me plaire!), la narration, très décousue, la dessert. L'attention et l'émotion se perdent dans le méandre des différents chapitres et des différentes histoires. Et l'on en oublie l'essentiel...
En fait, ce livre m'a beaucoup fait penser à un autre, que j'ai lu récemment: "le roman des Jardin". Et que je n'avais pas trop aimé non plus... Je me découvre finalement assez attachée à la forme, au style de narration.

Ma note: 12/20